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La ForgeCachetNLabel

[- Denis Lachaud : rencontre  avec Philippe Zinetti, enseignant-artiste et président de l’association La Forge, Patrick Lafani, philosophe, Luiz Rosas, Cardan, Sylvie Baillon, Ches Panses Vertes, Etienne Desjonquères, CSC Etouvie, le collectif La Forge (Marie Claude Quignon, Alex Jordan, Isabelle Jégo, Valérie Devure, Élodie Cavel, Denis Lachaud, François Mairey), entre autres… ]

C’est sans label

Il fait beau.
Nous ne sommes pas labellisés.
Nous ne méritons plus d’être soutenus par l’état car nous ne sommes pas labellisés.
Nous La Forge.
Nous nous posons des questions.
Nous avons installé une ronde de chaises dans la salle des fêtes de Molliens au Bois pour parler de ça.

– On s’intéresserait plus à la démarche pour produire l’objet qu’à l’objet produit.
Votre démarche, est-ce une démarche esthétique ?
Une démarche humaine ?
Une démarche politique ?
Qu’est-ce qu’une démarche artistique ?
Comment regarde-t-on ces œuvres ?
Toutes les œuvres qui sont dans des musées contiennent du sens par le fait qu’elles sont dans les musées.
La musée donne-t-il à l’œuvre son label d’œuvre ?
Les œuvres qui ne sont pas dans les musées exigent une perception différente.
Je ne serais pas loin de penser que le spectateur doit répondre à l’œuvre, répondre de l’œuvre.
Cela nécessite un autre type de médiateur.
Je ne serais pas loin de penser que l’artiste, là, est au départ un citoyen.
Il va falloir qu’il s’immisce dans la vie des gens.
Est-ce que nous nous immisçons dans la vie des gens ?
Il doit se rendre compte du caractère dérisoire et volatile de son projet (dans le réel contradictoire et volatile).
Organiser une rencontre avec des gens et leur donner l’occasion de parler de leur vie (parce que leur vie nous intéresse), est-ce s’immiscer dans la vie des gens ?
Vos aventures avec nos concitoyens, ça finit toujours mal, ça doit toujours finir mal.
Nos aventures finissent-elles mal ?
Qu’est-ce qu’une aventure qui finit mal ?
Une aventure qui finit est-elle une aventure qui finit mal ?
Quel chemin parle de son projet ? Quel chemin ?
L’aventure sans fin est-elle l’aventure qui finit bien ?
L’aventure sans fin est-elle une aventure ?

– Notre fond de commerce, c’est l’apprentissage de la lecture, de l’écriture. Le chemin, on ne le montre pas. Nous ne sommes pas dans la médiation. Ça se passe en direct. Pas de chemin préétabli.
On n’est pas à l’école.
Que la personne sache, comprenne par la création.
Mais on n’est pas à l’école.
Il n’y a pas de programme.
Ça se termine mal, oui, ça ne peut pas continuer dans l’état actuel de notre organisation politique.
A quoi ça sert ?
A quoi ça sert de susciter la parole ?
De l’oralité on va à l’écrit.
On marche et quelque chose surgit.
Ce qui n’est rien se met à exister une fois qu’il est mis en mots et écrit.

On peut se demander pourquoi ce travail semble ne plus intéresser l’état.
Considère-t-on que c’est inutile ?
Qu’est-ce que l’état attend d’une œuvre qu’il finance ?
Est-ce que ça gêne ?
Pourquoi veulent-ils des lieux labellisés ?

– Ça va de pair avec la disparition de l’état.
Peut être n’y a-t-il plus de commande publique d’état.
Il y a un geste artistique. C’est une affirmation. C’est l’acceptation d’être au bord d’un gouffre.
Ici on est passé d’un paternalisme rural à un paternalisme industriel.
Ici la parole n’a pas été suscitée comme par exemple dans le Nord-Pas de Calais, autour des mines.
Le geste artistique donne-t-il la parole ?
Crée-t-il de la parole ?
L’état craint-il la parole hors des lieux labellisés ?
Pour la première fois une dame a parlé de l’enfermement des polonais en quarante-deux.
Pour la première fois des petits portugais se sont aperçus qu’ils étaient d’origine portugaise.
On a travaillé trois ans sur un spectacle. On a travaillé deux ans sur la mémoire des ouvriers. Ça n’a pas été plus loin. C’est une décision politique.

– On est dans un face à face.
Le geste c’est la rencontre.
Il n’y a pas de matière pas de marbre à sculpter.
Il y a l’affirmation d’une dignité.
Quand on a démarré le groupe Culture à Cardan, un des principes était de ne pas influencer les participants avec nos propres goûts artistiques. Ce qui est proposé est assez classique.
Les deux cultures négocient. Il faut trouver les failles.
De l’échange naît une parole.
La matière, c’est la mémoire.

– Alors on passe d’une négation de soi à une conversion de soi-même et du groupe auquel on appartient.
Convertir des puissances de négation. Des puissances de mort.
Après, il y a un rôle éminent du spectateur.

– L’artiste n’a pas d’idée préalable.
L’art n’est pas un problème d’idée.
C’est un échange de compétences diverses.

– Je dirige un centre social qui s’est emparé de la dimension artistique.
Quels rapports entretiennent l’art et le social ?
On a été labellisés par la DRAC en 2003 car on a employé le terme “Résidence d’artiste“.
On a proposé aux habitants d’un quartier qui allait entrer en rénovation de faire un travail photographique. Chacun allait prendre des photos.
Pourquoi l’état considère-t-il que le travail de La Forge est un travail plutôt social ?
Ça a donné le Catalogue 80.000 Etouvie.
Les années d’après, on a intégré théâtre et danse dans le système de résidences pour pouvoir s’exprimer.
L’état considère-t-il que l’art doit avoir une fonction sociale ?
On construit de la parole.
Susciter la parole, est avoir une fonction sociale ?
Ce ne sont pas des artistes qui sont venus travailler sur une matière.
Ce ne sont pas des habitants qui ont profité de la présence d’artistes.
Le Théâtre de l’Unité est arrivé avec une idée. Les habitants ont dit “Comment ça vous avez déjà une idée, vous savez déjà ce que vous voulez faire ?“
Ils sont repartis puis ils ont fini par revenir.
Doit-on, quand on est artiste, se préoccuper de la fonction sociale de ses œuvres ?

– Si le politique ne s’engage pas jusqu’au bout, le propos ne va pas jusqu’au bout.

– Qu’est-ce qui cloche dans tout ça ?
Qui décide qui est labellisé ?
Selon quels critères ?

Et après ?
Il faut bien que ça finisse.
Si ça ne finit pas, ça n’a jamais existé.

C’est un problème politique ici et maintenant.
C’est pas une œuvre d’art qui entre dans les musées.

Nous on n’a pas d’endroit. Il faut trouver l’interstice.
Les modes de financement, ce sont des astuces. On ne peut pas être dans une continuité.

Nous cherchons les failles dans le bloc de marbre qui nous sépare, nous place à distance les uns des autres. Le marteau que nous employons pour taper sur le burin, c’est le langage. La seule matière qui préexiste est le silence. Nous créons à partir de la rencontre car nous créons sans silence.



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  • Christophe Baticle
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